Cet article retrace, de manière, synthétique mon travail de thèse sur la formation aux métiers du bois au Gabon. En effet, notre travail fut une contribution à la perception que des élèves ont avant, pendant et à la fin de la formation professionnelle initiale de menuisier-ébéniste sur leur identité professionnelle. Il s'agissait de regarder comment cette perception de l'identité évolue dans le temps de la formation et donc d'essayer d'apprécier l'impact des organisations de formation sur cette construction de l'identité, tout au moins sur la perception que ces élèves en ont. Ainsi, avons-nous retracé la démarche menant à la construction de l'identité professionnelle des élèves. Ce chemin est structuré par les attentes que les organisations mettent en place suite à la demande des institutions de formation dans lesquelles les formations sont dispensées et par les besoins réels des élèves désireux de se former au métier identifié. Cela a été possible par le questionnement de trois variables : V1 ; V2 ; et V3. Ces trois variables que sont la certitude de l'utilité de la formation, la certitude de l'utilité de l'apprentissage et la certitude d'avoir appris quelque chose d'utile pour son futur métier décline chacune un aspect en fonction de la période de formation.

De fait, nous avons mis en évidence que compétences et identité professionnelles sont très intimement liés lorsque les apprenants les perçoives tout au long de la formation, nous avons démontré qu'il ne s'agissait pas seulement de savoir-faire, il s'agit aussi de savoir pourquoi on le fait et pourquoi on le fait ainsi et pourquoi il faut le faire à ce moment.