Les communications > Par intervenant > Oliveira Virginia

La réussite des étudiants en milieu universitaire fait l'objet d'une attention particulière. L'ambition de DREAM*U est de développer l'autonomie grâce à différentes actions pédagogiques innovantes, auxquelles le tutorat peut se rattacher, pour remédier à l'échec. C'est dans cette perspective que s'inscrit le sujet de cette recherche et plus précisément sur les apports du tutorat entre pairs dans le processus d'autonomisation des étudiants en licence. Les notions de tutorat entre pairs et d'autonomie sont des notions interreliées qui permettent de mettre l'étudiant au centre de son apprentissage. Ce sont également des notions polysémiques tout comme la notion de réussite (Demba, 2016). Ainsi, dans cette recherche, on s'intéressera au tutorat comme étant “une forme d'accompagnement mais également de soutien méthodologique et de suivi pédagogique” (Danner, Kempf & Rousvoal, 1999) et plus précisément au tutorat entre pairs. Ce dernier pouvant être assimilé à un processus d'apprentissage dans laquelle est formée une dyade composée d'un étudiant plus avancé académiquement et d'un étudiant moins avancé (Lafont & Ensergueix, 2009). Le tutorat peut offrir de nombreux avantages que ce soit aux étudiants tuteurs ou aux étudiants tutorés. Pour ces derniers, les avantages peuvent être de l'ordre d'une meilleure compréhension des matières scolaires, une amélioration de leur réussite scolaire, une augmentation de la confiance en soi, une meilleure motivation ainsi que le développement de l'autonomie (Papi, 2013). L'autonomie est un processus dans lequel l'apprenant est amené à avoir une réflexion critique pour avancer dans son apprentissage (Quintin, 2013). L'autonomie est également le résultat de la mise en place de plusieurs opérations d'apprentissage et stratégies (Holec, 1979) étayées par leurs pairs (Figureau, 2015 & Bruner, 2002) et ancrées dans leur zone proximale de développement (ZPD) (Vygotski, 1997). Cette recherche, ciblée sur un public d'étudiants de licence de L1 voire L2, en situation de tutorat individualisé, accompagnés par des tuteurs étudiants de L2 ou L3 sur le sites d'AMU où des tutorats DREAM*U sont mis en place, repose sur un point de vue socioconstructiviste. Ainsi, la réalité serait une construction sociale et que l'apprentissage se ferait par le biais d'une interaction sociale. En apprenant selon ce même modèle, les apprenants acquièrent une plus grande autonomie, une plus grande capacité d'auto-ajustement et un contrôle sur leurs stratégies d'apprentissage. Tout cela a comme unique but d'avoir une meilleure compréhension du tutorat dans la réussite étudiante et de prouver que l'autonomie est un levier vers la réussite.